Page:Carnoy - Littérature orale de la Picardie.djvu/46

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haie mitoyenne avec un de ses voisins, et la nuit il lui était souvent arrivé d’aller « botter » le côté de la haie appartenant au voisin. En punition, le bon Dieu l’avait condamné à botter éternellement les arbres du jardin où ce vol s’était commis.

Les arbres du jardin ayant été abattus, on n’entendit plus le botteu et l’on ne sut jamais si le Seigneur lui avait pardonné ou s’il l’avait envoyé « botter » dans un autre village.


(Conté en février 1881, par M. Émilien Guilbert, d’Englebelmer [Somme)]).