Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/111

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réveiller ta jolie dormeuse. — Patience, patience, cher St.-Far, nous allons y venir.

Le lendemain, je m’éveillai, et me levai avant mon dormeur, qui me parut bien dépité et bien sot quand il me vit debout. Je fis semblant de ne rien apercevoir et le raillai sur sa paresse. Il paraît que la dose de liqueur soporifique avait une bien grande force, puisqu’elle avait si long-temps prolongé son sommeil. Je passai la matinée sans lui rien dire, ni faire paraître, mais l’heure du dîner étant arrivée, et Jeannette s’étant mise à table, le vin blanc stimula bientôt notre gaîté mutuelle.

Nous nous enfermons dans ma chambre ; elle commence à me donner un petit coup sur les jupons ; mais je lui dit que je ne voulais plus jouer