l’action de Jeannette ouvrent abondamment
la source du plaisir. A ma
respiration, au tressaillement actif et
répété dont je fus saisie, Jeannette
s’aperçoit de mon état ; soudain elle
ouvre avec ses deux mains l’entrée du
temple d’amour, y guider son trait et
l’y enfoncer ne fut l’ouvrage que d’un
instant… Une douleur subite et cruelle
m’arrache un cri aigü et je me pâme ;
mais l’effet inconnu de ce nouvel
acte me rappelle à moi… L’espèce
de déchirement que je venais
d’éprouver, se trouve presque effacé
par une sensation qui se propage dans
toutes les parties de mon corps, et
suspend les facultés de mon âme. Je
reviens enfin entièrement à moi, en
me sentant inondée d’abondans flots
d’amour, dont l’injection vive et variée
ajoute à mon délire. Mon jeune
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