Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/119

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amant m’embrasse, me relève m’ôte jusqu’à la trace des pleurs sanglans que la sensible volupté nous a fait verser.

Telles sont mon ami les circonstances qui ont précédé la perte de cette fleur, objet de l’envie de tous les hommes, et que tu crois avoir conquise lors de notre aventure. — Ah ! petit coquin, qu’il fût heureux, Caroline, d’avoir cueilli ta rose charmante ! Mais en vérité tu l’as si étroit que c’est toujours un pucelage avec toi : allons, que dans ce moment je sois vengé, que mille baisers couvrent tes lèvres incarnates, que je recueille jusqu’au moindre souffle que tu exhales… Globes charmans, arrondis par l’amour !… Quelle fraîcheur encore ! quelle élasticité !… quelles cuisses toujours pleines de suc !… Et ce gazon,