Aller au contenu

Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 10 )


faites. Tour à tour muse de l’histoire et prêtresse des plaisirs, on ne saura qui l’on doit plus louer en vous ou du talent de Minerve ou du cul de Vénus, vous allez, peut-être vous plaindre, de ce que sans vous consulter, je vous lance tout à coup au plus haut degré de gloire où une fille puisse prétendre ; mais c’est la crainte même de cette modestie qui m’a empêché de vous prévenir, bien persuadé que des vertus comme les vôtres aiment encore à fuir la publicité, ainsi les efforts que cette modestie vous aurait engagée à faire près de moi, l’auraient peut-être emportés sur l’utilité publique et l’intérêt de votre gloire : j’ai donc préféré trahir votre modestie pour la débarrasser du soin de se défendre ; mais, si c’est là une excuse passable pour vous avoir livré à l’impression, en ai-