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Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/13

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je une aussi solide à vous présenter pour justifier l’espèce de larcin qui m’a mis votre histoire entre les mains ? Je vais vous en laisser juge, ainsi que le public. Peut-être que l’exposé naïf de l’aventure qui me procura ce manuscrit me disculpera à ses yeux et aux vôtres.

Depuis deux mortelles heures vous le savez, j’attendais avec la plus vive impatience, dans votre délicieux boudoir le quart-d’heure de rendez-vous après lequel vous me faisiez soupirer depuis six mois, brûlant d’amour, et impatient de plaisir, j’avais déjà baisé mille fois les objets charmans qui ornaient ce séjour heureux de ma félicité future, d’instant en instant, la fidèle et sémillante Minette venait distraire mon impatience et me dire toujours, pour excuse de votre retard, que mon-