Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 109 )


de mon déguisement. Il y a environ trois mois que madame Durancy se promenait hors la ville, le long du fleuve, j’étais assis triste et rêveur, sur un tertre élevé, j’étais vivement affecté d’un vol que l’on m’avait fait ; cent louis, reste unique des débris de ma fortune que de malheureux procès avaient dévorée, en causant la mort d’un de mes parens, venaient de m’être enlevés à l’auberge où j’avais couché. Près d’une grande ville, sans ressource, sans connaissance, je réfléchissais à ce que je devais faire, lorsque cette dame vint s’asseoir à côté de moi, accompagnée d’une personne qui me parut de ses amis : nous engageâmes la conversation ; mon sort l’intéressa au point qu’elle m’invita à la suivre.

Nous partîmes, elle me conduisit chez une dame de sa connaissance,

  TOME I.
10