sieur était encore au lever de madame ;
mais qu’il ne tarderait pas à la laisser
libre. Après avoir enfin entendu dix foix
les petites consolations de Minette, avoir
parcouru les romans, les gravures, les
jolies polissonneries qui embellissent
ce lieu de volupté et qui ne faisaient
qu’électriser encore tous mes sens en
enflammant mes idées, je vais machinalement
m’appuyer près de votre secrétaire,
machinalement encore j’en
tire la tablette, elle cède et le secrétaire
est ouvert. Une inscription me
frappe ; je lis : Secrets de l’Amour.
L’idée de voir si mes romances, si mes
lettres dictées par l’amour le plus emporté
occupaient une place parmi ces
secrets, s’empare de mon esprit et ne
me laisse pas le temps de réfléchir.
Je cherche donc, mais un seul cahier
s’offre à mes recherches, il portait
Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/14
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 12 )
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/be/Caroline_et_Saint_Hilaire%2C_ou_Les_putains_du_Palais-Royal%2C_1830.djvu/page14-1024px-Caroline_et_Saint_Hilaire%2C_ou_Les_putains_du_Palais-Royal%2C_1830.djvu.jpg)