Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/157

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d’insensibilité qui naît d’une délicieuse sensation… Un bruit soudain se fait entendre dans l’appartement voisin : la fureur semble en être le principe ; tout annonce que nous sommes découverts ; interdits et tremblans, nous nous séparons et je reste seule dans la chambre, livrée à la plus cruelle incertitude. Je m’approche du côté d’où semblait venir ce tapage : De Varennes et madame Durancy se disputaient vivement. A chaque instant je m’attends à voir arriver de Varennes en fureur ; mais je ne vis personne, si ce n’est la cuisinière qui vint m’apporter à souper. N’osant la questionner et elle n’osant probablement me parler de rien, je me couche sans être instruite de ce qui s’était passé : la nuit s’écoule au milieu des alarmes. Le matin De Varennes entre : l’air de gaîté qui règne