Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/158

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sur sa figure m’étonne, m’inquiète. Je ne croyais pas, dit-il, d’un air distrait, que le hasard vous avait fait ici trouver un amant ; Durancy m’a trompée. Jeannette est un homme ; elle l’a reçue dans son lit comme vous dans le vôtre ; de cet endroit j’ai tout vu, tout entendu. En même temps il fait aller un ressort, et me montre qu’une simple gaze seulement avait toujours séparé son lit du mien ; c’est de là que partaient les soupirs que j’ai quelquefois entendus lorsqu’il le faisait avec madame Durancy. Je devrais être fort en colère, continua-t-il, surtout contre vous que j’aimais sincèrement ; mais, j’aurais tort, car les femmes sont essentiellement libertines ; ainsi belle Caroline, sans rancune ; mais aussi sans campagne, sans contrat. Il s’en fut froid… A l’heure du dîner on me fit