quait, tandis que le jeune homme portait
sur sa figure tous les traits qui caractérisent
la douleur. Au second jour,
le vieillard me marqua la même déférence
et beaucoup de tendresse ; gai
et spirituel, il m’amusa, me divertit ;
je lui sus gré de son attention. Pendant
ce temps, son rival soupirait, s’agitait
sans cesse : en un mot, tout,
dans ses gestes, annonçait que l’amour
et la jalousie tourmentaient son ame.
Il était nuit, nous étions encore éloignés
de près de deux lieues de l’endroit
où l’on devait s’arrêter, mon jeune
amant se hasarda de prendre une de mes
mains ; je la lui abandonnai. Il y porte
la bouche. Cette légère faveur paraît
effacer tous les tourmens qu’il avait
éprouvés. Il se r’approche de moi, me
presse contre son sein, et me dit à
l’oreille qu’il m’adorait. Nous nous ser-
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