Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/181

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rer dans un petit cabinet que j’avais vu dans cet appartement avant de me coucher. Aussitôt de violens coups retentissent dans la chambre ; un bruit sourd semblable à une chute se fait entendre ; les cris, au secours ! augmentent et bientôt on accourt avec de la lumière, je me tiens cachée. L’hôte de la maison avec quelques valets étaient venus pour mettre le hola, on fut fortement étonné de trouver dans mon appartement madame de Beville, qui, la rage sur le front, frappait son mari qui cherchait à couvrir le vieillard de son corps. L’infâme, disait-elle, en redoublant ses coups, quoi, devant moi ! Hélas, elle est morte disait Beville de son côté, cependant on retient l’épouse, on arrache avec peine le mari du corps qu’il tenait étroitement embrassé : jugez de la surprise des spectateurs ! Beville,