Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/185

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Au retour de la femme de l’aubergiste, j’étais sur mon séant : où suis-je madame, lui dis-je, avec un air qui respirait le plus grand courroux ? Quoi des filoux viennent la nuit dans mon appartement : la terreur me saisit, et dans l’instant où elle me précipite au bord du tombeau, votre mari est assez insolent pour commettre à mon égard une action des plus atroces !… Je vais madame, me plaindre à l’officier de police. La bonne femme prit tout ceci pour bon jeu bon argent ; elle m’invite, me supplie de ne point déshonorer sa maison, c’était la première fois qu’une pareille affaire lui était arrivée. Elle voulut que je prisse quelque repos en me promettant de veiller elle-même à ma sûreté.

Je dédaignai ses offres ; elle me pria tant, me fit tant d’instance pour que