Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/193

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rait rien en effet de désagréable pour moi ; je me résignai donc facilement à en attendre l’issue.

Je n’avais rien pris de tout le jour, j’avais faim. Je demandai à souper : en attendant, m’étant un peu enhardie, je jetai les yeux autour de moi, je vis des meubles charmans, des gravures exquises, des tableaux divins. Un portrait charmant représentait Vénus aux belles fesses, il portait une inscription, je la lus, elle était ainsi conçue : Ce n’est point là encore Caroline ? Ma surprise commença à être une surprise de plaisir, surtout quand je vis le bon souper, le zèle des gens, et la délicatesse qui régnait en tout. Je voulus questionner, mais tout le monde était muet. Ma curiosité, mon impatience étaient à leur comble ; je fus