suis, pourvu que je jouisse ? Viens,
dis-je, charmant discret ; je ne te demande
plus rien que le silence sur nos
plaisirs ; puisque tu sais si bien te taire,
tu seras heureux. Viens, que nos lèvres
soient collées les unes contre les
autres ! que nos langues amoureuses,
comprimées par les tendres et mutuels
efforts de notre bouche, entretiennent
et alimentent notre ardeur !
que ta douce et fraîche haleine pénètre
dans mon sein, qu’elle y verse tout
le feu de ton âme ! Mais, je suis déjà
étendue sur le lit, mes appas sont découverts,
et Philippe, dont j’ai précipité
le haut-de-chausse sur les talons
a déjà son ventre sur le mien ; je guide
son trait dans le charmant réduit où
l’amour l’attire, et portant mes mains
sur ses deux fesses, aussi fermes,
aussi fraîches que le maître ; je ne fais
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