Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/213

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reçue ici, me donne les plus belles espérances, si j’émigre, et j’y suis disposé. Aussitôt que je sortirai de prison, je me rendrai à Metz, chez M. B… Tu peux prendre les devant, et m’attendre en cette ville. J’emporterai avec moi près de cent mille francs que m’a laissés la pauvre D… ; et, si tu veux suivre ma destinée, nous serons heureux. Envoie-moi un simple oui, ce sera ta réponse. Je ne t’engage pas à venir, parce que certaine aventure d’auberge, que je pense être la tienne, a fait du bruit et on en cherche l’héroïne. Adieu, ma toute adorable ; j’espère que notre prochaine réunion sera plus heureuse que celle-ci… »

— Je répondis oui à mon amant, et dès le lendemain je partis ; mais je n’oubliai pas l’auteur de la consolation que j’avais éprouvée dans ce châ-