Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/215

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tait en fond, mais de crainte d’accident dans un si long voyage, comme j’en avais assez sur moi, je les fis adresser par la première poste aux lettres au banquier déjà dépositaire de mes premiers fonds.

Jusqu’à Metz mes aventures furent nulles, parce que je n’en désirais pas, étant très-satisfaite de Philippe, arrivée dans cette ville, je le fis savoir au chevalier de B… Brabant l’avait prévenu, il marquait que l’on devait me recevoir avec égard et il devait arriver dans un mois au plus. Je refusai de loger chez le chevalier B… aimant la liberté, et voulant paraître avec quelque éclat. Je louai un hôtel superbe, une femme de chambre et voiture, comme Philippe commençait à m’ennuyer, je désirais une intrigue je ne fus pas long-temps sans en avoir