une vraiment singulière, ayant besoin
de fonds, j’avais envoyé chez un banquier
bijoutier pour me défaire de
pièces inutiles ; mais ne pouvant sortir
moi-même, étant indisposée, j’avais
prié que l’on envoyât chez moi, le fils
du négociant vint lui-même ; charmant
jeune homme ! qui fit sur-le-champ
ma conquête, je causai peu de l’affaire
qui l’amenait, je lui donnai un bijou
en lui disant de venir le lendemain
m’en dire le prix et ce qu’il pouvait
m’en donner. J’étais nonchalamment
couchée sur mon canapé, et en regardant
ce joli jeune homme, je vis bientôt que
je faisais sur lui la même impression
qu’il avait faite sur moi. En vain,
je voulus lier une conversation suivie
avec lui, il était si distrait que ce fut
de toute impossibilité : je m’aperçus
bientôt du motif, ses regards étaient
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TOME II.
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