Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/219

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effleure même le haut pour achever de lever ma chemise. Toutes ces petites manœuvres offraient une infinité de détails plus agréables les uns que les autres. Quand il fallut placer la seringue, mon jeune homme était si agité qu’il ne put en venir à bout ; enfin sous prétexte du froid que je commençais à sentir, je le fis retirer.

Quelques instans après, ayant entendu certain bruit, je fus curieuse de savoir d’où il provenait, j’avançai doucement la tête et à l’aide d’une légère ouverture pratiquée entre les rideaux, j’aperçus mon pauvre jeune homme occupé à son instrument ; il avait le visage tourné vers mon lit ; ses lèvres semblaient balbutier ; il m’envoyait des baisers ; cette vue fit un tel effet sur moi que je me mis à user des mêmes moyens que lui, pour éteindre le feu