Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/223

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de chambre ; je causai, il avait de l’esprit, avait envie de m’avoir, il réussit. Si mon cœur m’appartenait, lui dis-je, charmée de vos belles qualités je n’hésiterais pas à ce que vous me demandez et à vous offrir ma main ; mais j’ai une sœur très-aimable ; son amitié pour moi ne la fera pas balancer un instant sur l’époux que je lui présenterai.

Il me serra la main d’un air qui semblait me dire : hélas ! c’est vous seule à qui je désirais m’unir par un si doux lien ; mais feignant d’interpréter son intention comme l’expression du désir qu’il avait, que je fusse sa belle sœur ; j’ajoutai : la ville qui nous a vu naître rendit toujours la plus grande justice à la probité et à la vertu de ma famille de temps immémorial, la franchise et la fidélité conjugale datent d’après nos aveux les plus reculés jusqu’à ce jour :