Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/229

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invincible pour l’émigration, que j’aimais la France et que je voulais y rester ; qu’au surplus ma fortune ne suffisait pas pour lui et pour moi, et que puisqu’il n’avait pas voulu rester avec moi en sortant de chez de Varennes, puisqu’il craignait de nuire à ma fortune, je craignais de même de nuire à la sienne en partant avec lui.

Il feignit, ou ressentit réellement le désespoir ; mais le coup était porté et je ne l’aimais plus. En attendant que je pusse le décider à partir sans moi, je louai une maison de campagne à quelques lieues de Metz, je m’y retirai, il vint m’y voir ; et comme avec les trois cents louis que je lui avais remis, il fut assez heureux pour en gagner mille, il voulut me forcer à les reprendre ; mais je refusai constamment, charmée même de ce que par là il ne pourrait