Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/230

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 77 )


me soupçonner de ce qu’il en était. Cependant ce changement de fortune ne m’avait pas beaucoup changée à son égard. Voyant enfin qu’il ne pouvait rien par la douceur ; il voulut employer la force et la violence ; enfin il parut se résigner ; il me dit qu’il avait pris son parti et qu’il m’engageait à me fixer, et que comme les émigrés ne seraient pas long-temps sans rentrer, il reviendrait me trouver. Je consentis à cet arrangement, puisqu’il ne m’engageait à rien. Un jour il me vint dire qu’il partait le lendemain et qu’il fallait faire nos adieux par une orgie. J’y consentis, mais quand la fatigue du plaisir et du repas ne me laissent plus de force, Brabant et son domestique m’enlèvent. Déjà j’étais prêt de la chaise de poste qu’il avait fait avancer vers le village, alors la fureur s’empare

  TOME II.
7