me soupçonner de ce qu’il en était.
Cependant ce changement de fortune
ne m’avait pas beaucoup changée à son
égard. Voyant enfin qu’il ne pouvait
rien par la douceur ; il voulut employer
la force et la violence ; enfin il
parut se résigner ; il me dit qu’il avait
pris son parti et qu’il m’engageait à
me fixer, et que comme les émigrés ne
seraient pas long-temps sans rentrer,
il reviendrait me trouver. Je consentis
à cet arrangement, puisqu’il ne m’engageait
à rien. Un jour il me vint dire
qu’il partait le lendemain et qu’il fallait
faire nos adieux par une orgie.
J’y consentis, mais quand la fatigue
du plaisir et du repas ne me laissent
plus de force, Brabant et son domestique
m’enlèvent. Déjà j’étais prêt de
la chaise de poste qu’il avait fait avancer
vers le village, alors la fureur s’empare
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TOME II.
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