Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/252

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qu’Ali mourut bientôt épuisé, et me laissa maîtresse de sa fortune.

Jusqu’à présent tu n’as encore vu que le brillant de mon histoire, et mon bonheur était à son comble. Je croyais que la mort de mon mari me laissait libre maîtresse de cent mille livres de rente, lorsqu’un matin je vis descendre chez moi une femme qui se prétendit héritière de mon mari. Elle avait gardé le silence du vivant d’Ali, parce qu’elle craignait qu’il ne divorçât, ou ne détournât ses biens ; au lieu qu’en gardant le silence, qu’elle avait promis moyennant cinquante mille livres qu’Ali lui avait donné : elle se doutait bien qu’Ali ne penserait plus à elle. Elle avait un fils ; je n’avais point d’enfant ; elle gagna son procès. De sorte que je me trouvais moins riche qu’auparavant. J’avais retiré mes fonds de