Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/253

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chez mes banquiers ; ils avaient été tous donnés à ma femme de chambre, qui avait si habilement conduit mon intrigue et fait mon mariage. Je n’eus plus pour ressource que mes bijoux et ma garde-robe. On me plaignait à Marseille, mais personne ne se proposa de me consoler. Je vins à Paris, espérant faire dans cette capitale quelque conquête. Un prétendu marquis, qui voulait faire une dépense d’enragé, emporta mes bijoux et me vola tout. Enfin, complètement ruinée, sans ressource, sans connaissance, j’étais réduite au métier infâme ou tu m’a vue lorsque j’ai rencontré si heureusement mon cher St.-Far.

À propos, avant de terminer notre charmante séance, il faut que je te dise la pièce de vers, bien méchante