Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/257

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Lorsque vint à passer par là
Un fouteur qui désirait le faire ;
Il vit la fille et le combat,
Et se doutant du mystère,
Il résolut d’en faire son affaire ;
Et comme sous tout rapport,
La chose était pressée,
Il fit l’exorde à la volée ;
Ange du ciel, dit-il avec transport,
Que je plains votre foutu sort ;
Et qu’il me cause d’alarmes !
Aussi pourquoi réserver tant de charmes,
De fraîcheur et d’attraits,
Pour un faquin qui, sanglant, hors d’haleine.
Viendra vous présenter un vit qui bande à peine.
Il n’en peut être ainsi j’ai le plus beau des traits
Qu’amour ait formé jamais.
Voyez, femme charmante, il faut enfin vous rendre.
Disant ces mots d’un air vif et tendre.