avec vitesse près de moi, me saisit lestement
la main, dans laquelle il glisse
un billet et disparaît. Il fit ce mouvement
avec tant de rapidité, que je n’eus
pas le temps seulement de songer à
l’empêcher. Je tenais le billet, il fallait
bien le lire ; il contenait les lignes suivantes,
écrites au crayon :
« Adorable Caroline, j’ai eu le malheur de vous insulter, parce que je ne vous connaissais pas. Je brûle de réparer ma faute ; et si ma main et ma fortune peuvent y concourir, dites un mot, je suis à vos pieds. Si toutefois le malheur ne me poursuit pas assez pour que votre cœur et votre main ne soient plus libres encore, je vais paraître à vos yeux. »
Je lus et relus ce billet ; mille sentimens divers s’emparaient de mon cœur. Mais quel était cet inconnu ? quelle