Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/260

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veaux plaisirs, nouveaux amusemens. Heureux de le voir sans cesse, je ne songeais nullement à user du droit de mes charmes pour faire des conquêtes, l’amour l’emportait sur la coquetterie, si naturelle à mon sexe. Aussi n’avais-je pas eu d’aventures lorsqu’un événement imprévu vint me jeter dans une inquiétude qui paraît décider du sort de ma vie. Nous nous rendions à Bagatelle, Saint-Far et moi, dans un rapide carrik, lorsqu’un homme, monté sur un charmant cheval, qu’il pressait fortement, jeta un regard sur moi, et s’écrie en passant : Grand dieu ! c’est elle ! comme elle est ravissante ! Il continue rapidement son chemin et disparaît. Nous arrivons à Bagatelle, nous y jouissons des charmes de ce délicieux endroit. Dans un moment où Saint-Far s’était éloigné de moi, un inconnu passe