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confuses qui agitaient mon esprit. Il était onze heures du matin, lorsque madame Durancy entra dans ma chambre avec son fils ; ils venaient m’avertir qu’ils partaient pour la campagne ; jusqu’à leur retour ils me laissaient avec la cuisinière et Jeannette qui était indisposée ; d’ailleurs la maison était abondamment fournie ; ils m’embrassèrent tous deux. Le fils me glissa vingt-cinq louis pour mes menus plaisirs me dit-il. Quant à madame Durancy, elle me recommanda d’être sage à mon ordinaire et de ne pas voir Jeannette, parce que ce serait m’abaisser ; au moins de ne pas me familiariser avec elle ; que du reste je pouvais agir comme l’absolue maîtresse du logis : nous nous séparons.

A peine fus-je seule, que je songeai à la défense que me faisait Madame,