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des os blanchis quand les chairs de l’homme sont tombées en poussière.

Je viens de vous raconter l’histoire des Forges Saint-Maurice ; mais savez-vous qu’il y a des légendes sur ces forges ? Comme nous sommes en voyage, et que nous aimons à augmenter nos connaissances, il sera bien à propos de les recueillir, n’est-ce pas ? Eh bien ! je me suis fait raconter tout cela en 1871, et je l’ai transmis alors fidèlement au papier ; si donc vous le voulez bien, je vais me citer moi-même. Hem ! cela me donne presque de la vanité. Mais une réflexion me vient en tête : j’écrivais déjà en 1870, et je ne suis pas encore arrivé jusqu’à la renommée, il faut donc nécessairement que je sois du nombre des écrivains méconnus par leurs compatriotes !

Après cette remarque faite uniquement par humilité, je commence ma légende ; mais n’oubliez pas qu’on vous parle des Forges telles qu’elles étaient en 1870.