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dire que 85 à 95 p. cent de ces terrains sont favorables à la culture, du moins pour 4 à 5 milles de chaque côté de la rivière. À part les deux étendues rocheuses, rencontrées à l’est de la rivière sur le 40° degrés de latitude, et à son embouchure, ces terrains sont formés d’une excellente terre à grain, plus mouvante et moins franche que la terre étudiée dans les autres parties de l’Abitibi. Cette terre contient un peu de silice, ce qui la rend plus maléable et plus facile à drainer. C’est cette raison qui explique, je crois, l’absence des grands marécages que nous rencontrons plus au sud, sur cette même rivière. Une particularité, surtout, nous a permis de voir à fond les sols qui bordent la première moitié de cette rivière. Les feux de forêt ont mis à nu tous les terrains du nord des cantons de Lamorandière et de Rochebeaucourt, tout le canton de Despinassy et celui situé directement au nord de ce dernier, et n’ont laissé que quelques débris calcinés, assez rares.


ROUTE EN CONSTRUCTION, DANS LE CANTON
DE ROYAL-ROUSSILLON, ENTRE LE
2ème ET LE 3ème RANG — Juin 1919

« Le feu de l’an dernier a si bien brûlé les débris laissés par l’ancien, que ces terres nous donnaient l’illusion de fermes ouvertes à la colonisation depuis 15 à 20 ans, et le défricheur, habitué à suer et à s’échiner dans les abatis de bois verts, s’extasierait certainement en face