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SES ASSEMBLÉES.

nom d’échevins quoique leur nombre pût devenir assez considérable[1]. En 1604 il y avait à Rennes vingt-cinq personnes qui avaient exercé les seules fonctions de « miseurs »[2]. On peut dire qu’en dépit de l’édit de 1592 il ne fut pas créé à Rennes de collège d’échevins, mais que le titre d’échevin fut attribué à des officiers municipaux sortis de charge ; la qualité d’échevin devint comme le prolongement des fonctions de « miseur » ou de procureur syndic.

Les officiers municipaux devaient tout naturellement paraître aux assemblées de la Communauté. Sur les registres de délibérations de la Maison de Ville leurs noms sont écrits après ceux des agents du Roi. Le Gouverneur n’y paraît guère, mais à sa place on cite son lieutenant ou ses connétables. On cite aussi des gens d’église et des gens de justice. L’abbé de Saint-Melaine, le chapitre de Rennes et l’abbesse de Saint-Georges se firent représenter en l’assemblée générale et solennelle du 1er janvier 1604 ; à côté de leurs procureurs siégeaient, le même jour, le gardien de l’hôpital Saint-Yves et le principal du collège Saint-Thomas[3]. Ce n’est pas seulement aux assemblées solennelles qu’ils ont le droit de paraître ; le 20 octobre 1606 on retrouve sur le registre de la Maison Commune le nom du procureur de l’abbesse de Saint-Georges[4]; très souvent, en tête des délibérations on lit ces mots : Gens d’église, écrits à droite de la page, en face des noms des connétables[5]. Parmi les gens de justice, le procureur du Roi au Siège Présidial est celui qui réapparaît le plus souvent[6]; viennent ensuite le substitut[7], le sénéchal et l’alloué[8], même des officiers du

  1. Archives de Rennes, 52 (9 mai 1609) ; Cf. bibliothèque de Rennes, ms. 320, fo 41.
  2. Ibid., 84 (31 décembre 1604).
  3. Ibid., 84 (1er janvier 1604).
  4. Ibid., 478 A, fo 2 ro.
  5. Ibid., 475 A, passim.
  6. Ibid,, 476 A et C, et 478 A, passim.
  7. Ibid., 478 B, fo 2 ro (1608).
  8. Ibid., 476 A, fo 33 ro (5 juillet 1599).