Phèdre de l’insipide Pradon, en même temps que sa partialité et ses cabales contre la Phèdre de Racine.
C’est contre Racine qu’elle composa le sonnet qui commence par ces vers :
Dans un fauteuil doré, Phèdre tremblante et blême
Dit des vers où d’abord personne n’entend rien…
Cette parodie burlesque d’un des premiers chefs-d’œuvre de la scène française fit dire avec raison que « cette douce et intéressante bergère, qui parlait si tendrement aux moutons, aux fleurs, aux oiseaux, avait changé en cette occasion sa houlette en serpent. »
Boileau n’attendit pas, et, dans sa dixième satire, il fit ce portrait d’Amaryllis (nom dont Mme Deshoulières avait été gratifiée par le chevalier de Grammont) :
....... C’est une précieuse,
Reste de ces esprits jadis si renommés,
Que d’un coup de son art Molière a diffamés ;
De leurs beaux sentiments cette noble héritière
Maintient encore ici leur secte façonnière.
Mme Deshoulières écrivit beaucoup, surtout dans le Mercure galant. Dès l’an 1672, elle commença à y publier des vers et continua à pro-