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introduction

d’œil rapide sur l’antiquité grecque et latine.

Dans la Grèce, l’homme trouvait dans l’exercice de la vie publique le développement de toutes ses facultés. Tous les progrès de la civilisation, les discussions philosophiques, les délibérations de l’Agora, les lectures, les représentations théâtrales, étaient autant d’éléments qui, chaque jour, venaient élargir, perfectionner son éducation libérale.

Il était loin d’en être ainsi pour la femme. Tout au contraire, ces mêmes progrès semblent souvent avoir tourné à son désavantage, en creusant entre les deux sexes une séparation de plus en plus tranchée.

Nous ne prétendons pas que l’empire de la femme eut été nul ; à certaines époques de l’histoire grecque, il fut même assez étendu. Mais cet empire se fondait plutôt sur la beauté physique et matérielle que sur les qualités intellectuelles. Homère nous a laissé de curieux exemples du respect dont les Grecs entouraient les femmes qui se distinguaient par leur beauté, beauté que les artistes ont fait revivre dans les statues des déesses.