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les femmes écrivains de la france

tendait à se rapprocher de la nature et de la vérité. C’était presque une révolution. On écrivit de gros volumes pour et contre cet ouvrage ; on le mit sur la scène ; on le réimprima dans tous les formats. C’est à l’occasion de ce livre que Mme  de La Fayette pouvait dire en parlant de La Rochefoucauld : « Il m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur. »

Elle survécut dix ans encore à celui qui fut le compagnon de sa vie, mais triste, retirée. Elle mourut en 1693, laissant, outre les deux romans dont nous venons de parler, une Histoire d’Henriette d’Angleterre, la Comtesse de Tende, la Princesse de Montpensier, et les Mémoires de la cour de France, de 1688 à 1689.

Vers la même époque, une autre femme, en France, attira un moment sur elle l’attention générale. Elle eut son heure de célébrité, un peu pour ses écrits qui n’étaient pas sans mérite, quoiqu’ils soient aujourd’hui tombés dans l’oubli, et beaucoup pour les aventures de sa vie romanesque. Nous voulons parler de Marie-Catherine-Hortense Desjardins, plus connue sous le nom de Mme  de Villedieu.