plus sensible dans les temps de malheur. Ce titre de Mademoiselle, qui était banni d’entre nous, me frappa d’un sentiment douloureux, — Je ne suis donc plus votre Pauline ? lui dis-je en lui prenant la main et en la lui serrant entre les miennes. Vous voulez mourir, vous voulez m’abandonner ?
« Sans me répondre il baisait ma main et la mouillait de ses larmes. — À quel bonheur, dit-il enfin, faut-il que je renonce !… Oubliez-moi, poursuivit-il en poussant un profond soupir ; oui, je vous aime trop pour vous demander un souvenir qui troublerait votre repos ! — Ah ! m’écriai-je à travers mille sanglots, par pitié pour moi, mon cher Barbasan, conservez votre vie, c’est la mienne que je vous demande, etc… »
Après cette visite, le malade se trouve mieux. Il est bientôt assez fort pour s’échapper de la prison et fuir à l’étranger. On répand même bientôt le faux bruit qu’il s’y est marié ; c’est le commencement des malheurs de Pauline, malheurs qui ne s’arrêteront qu’à la fin tragique de Barbasan, mort pour la défendre.