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les femmes écrivains de la france

ment dans lequel nous nous bornerons presque à une simple nomenclature.

Nous citerons donc, au courant de la plume, Mlle  Hortense Allart, née à Paris en 1801. Sa mère, qui avait traduit plusieurs ouvrages de l’anglais, s’était chargée de l’éducation de sa fille. En 1843, elle épousa M. Louis de Méritens qui lui laissa toute liberté de suivre ses attraits pour les lettres. Mme  de Méritens écrivit des romans parmi lesquels il faut signaler la Conjuration d’Amboise, qui marqua ses débuts dans la carrière littéraire, — Gertrude, — Sextus ou le Romain de Marennes, — l’Indienne, — ses Lettres sur Mme  de Staël ; — elle publia aussi diverses études historiques, telles que Lorenzo de Médicis, — l’Histoire de la République d’Athènes, etc.

Mlle  Gabrielle Soumet naquit aussi à Paris, en 1814. Elle était fille unique de l’auteur de la Divine Épopée, et à vingt ans elle épousa M. Beuvain d’Altenheim. De bonne heure elle avait manifesté son penchant pour la poésie. Il est à remarquer que le premier recueil qu’elle publia, en 1838, sous le titre de Nouvelles filiales, date de son enfance. Souvent même, dans le monde, on s’était plu à lui en faire réciter des fragments. Elle fit plusieurs pièces de théâtre : le Gladiateur, Jane Grey, tragédies ; — un poème : Berthe Bertha ; — et des Récits de l’Histoire d’Angleterre, les Marguerites de France, les Quatre Siècles littéraires, etc.