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appendice

Mme Ancelot (Marguerite-Louise-Virginie Chardon, de Dijon) ne s’occupa guère de littérature qu’après son mariage avec M. Ancelot. C’est alors, d’après son propre aveu, « qu’elle s’amusa à arranger avec lui quelques petites pièces, ne cherchant dans cette collaboration secrète que le plaisir d’exprimer ses idées. » Il est donc difficile de savoir dans quelles proportions elle contribua au succès des vaudevilles de M. Ancelot. Ses véritables débuts personnels remontent au Mariage raisonnable (1835). Les années suivantes, elle donna au Théâtre-Français plusieurs comédies en prose que Mlle Mars joua avec le plus grand succès. Sa première, et aussi son chef-d’œuvre traduit dans les principales langues, fut Marie ou Trois Époques (1836) ; — puis le Château de ma Nièce ; — Isabelle. Son Théâtre complet, publié en 1848, comprend vingt pièces, dont plusieurs furent favorablement accueillies aux Variétés, au Gymnase et au Vaudeville. Parmi ses romans, les plus goûtés furent Renée de Varville et la Nièce du Banquier (1853). Ajoutons une Famille parisienne, le Baron de Fresmontiers, un Salon de Paris (1865), etc.

Mlle Constance Junot d’Abrantès, fille aînée de la duchesse d’Abrantès, n’est connue en littérature que sous le nom de Constance Aubert, par suite de son mariage avec M. Louis Aubert, ancien garde du corps et capitaine d’infanterie en retraite. En 1843, elle fonda les Abeilles parisiennes, devenues plus tard les