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les femmes écrivains de la france

Abeilles illustrées. Elle rédigea longtemps le Bulletin des Modes au journal le Temps, et publia, en 1865, un petit manifeste sur le luxe : les Femmes sages et les Femmes folles.

Ce fut en cette même année que Mme  Olympe Audouard fonda le Papillon, puis, deux ans après, la Revue cosmopolite (1867). Née à Aix vers 1830, elle épousa, fort jeune, un notaire de Marseille dont elle fut bientôt séparée judiciairement. Elle satisfit dès lors son goût pour les voyages, visita l’Égypte et vint demeurer à Paris vers 1860, après un séjour plus ou moins long à Constantinople et à Saint-Pétersbourg.

Les voyages de Mme  Audouard et divers incidents de sa vie ont servi de matière à ses livres et à ses romans : Comment aiment les hommes, — un Mari mystifié, — les Mystères du sérail et des harems turcs, — les Mystères de l’Égypte dévoilés, — l’Orient et ses peuplades, — Gynécologie, — les Nuits russes, etc.

Comme la précédente, Mme  Biard (Léonie d’Aunet), morte à Paris en 1879, à l’âge de cinquante-neuf ans, avait été séparée judiciairement de son mari, en 1845.

C’est sous son nom de jeune fille qu’elle fit représenter à la Porte-Saint-Martin le drame de Jane Osborn, et qu’elle publia des feuilletons dans le Journal pour tous, le Courrier de Paris, le Siècle, la Presse, etc.

Nous rencontrons également dans le journalisme, vers la même époque, Mme  Blanchecotte (Augustine--