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nais et Béranger. C’est à elle que le journal, les Matinées d’Aix, dut sa fondation, et elle y inséra des romans, des proverbes dramatiques et de nombreuses pièces de vers. À Genève, en 1859, elle fit paraître de petits poèmes, tels que la Dupinade, les Chants de l’exilée, qu’elle dédia à Victor Hugo. Rentrée à Paris, elle écrivit des courriers et des causeries pour divers journaux, particulièrement pour le Constitutionnel, le Pays, le Turf. À la suite d’un voyage en Italie, elle épousa M. Urbain Rattazzi (1863), sans que ce mariage ralentit en rien son activité littéraire. Elle fonda des journaux et publia de nombreux articles, sous divers pseudonymes. Parmi ses romans, il convient de citer : Mademoiselle Million, — le Piège aux Maris, — les Mariages de la Créole, etc. On cite comme essais dramatiques : les Suites d’un Ménage de garçon, — Une Livre de chair, — Aux pieds d’une femme, — Amour et Cymballes, — Quand on n’aime plus trop, on n’aime plus assez.

Nous avons parlé déjà de Mme  Conrad de Witt (Henriette Guizot), née à Paris en 1829. C’était la fille aînée de M. Guizot. Elle était bien jeune encore quand elle perdit sa mère ; elle fut élevée par sa grand’mère et épousa, en 1850, M. Conrad de Witt. Elle ne tarda pas à se faire connaître par un grand nombre d’ouvrages d’éducation et par des traductions de l’anglais. Signalons encore parmi ses œuvres : Seuls ! ou la volonté du cœur (1879), — Un Nid,