XIV.
Après Kinshasa, c’est la course à la mer.
À mi-chemin du rail audacieux, tout en
rampes et en circuits, qui va du Pool à Matadi,
la Compagnie du Chemin de Fer du
Congo a créé une station d’altitude que l’absence
de moustiques a suffi déjà à rendre
célèbre et sympathique parmi les coloniaux.
Des nuits fraîches ou presque fraîches, dans
des lits confortables et qui n’ont besoin
d’être défendus par aucune mousseline, ce
privilège, combiné avec l’arrêt des trains
qui ne roulent que de jour, vaut à Thysville
et aux installations de l’A. B. C. (Alimentation
du Bas-Congo), la clientèle reconnaissante
des voyageurs à la descente comme à
la montée. Des magasins, quelques ateliers,
des maisons pour le personnel du chemin de
fer, un marché quasi permanent, la construction
des routes qui s’en iront vers le
fleuve au Nord, vers l’Angola au Sud, achè-