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je me suis d’abord offert pour augmenter ses talens ; mais la mere me repondit qu’elle avoit peur que je lui en donnasse trop. Adelaide étoit devenu la merveille de Bologne. Un an après mon depart le comte du Bari beau frere de la fameuse du Bari derniere maitresse de Louis XV dernier roi de la France devenue aujourd’hui infame, en passant par Bologne devint amoureux d’Adelaïde à un tel degré que sa mere ayant eu peur qu’il ne la lui fit enlever la fit disparoitre. Du Bari vouloit lui en donner m/100 ecus. La mere les refusa. Quatre Cinq ans après je l’ai vue danser à Venise ;. qQuand je suis allé lui faire compliment, Adelayde charmante trouva le moment de me dire que sa mere qui l’avois mise au monde vouloit aussi l’en faire partir, puisqu’elle sentoit que le metier de danseuse la tuoit. Aussi ne durat elle qu’encore six à sept ans. Tout son bien etant en rente viagere la mere resta miserable : elle n’auroit rien perdu si elle avoit placés ses capitaux sur deux tetes.

J’ai vu à Bologne dans ce tems là le fameux Afflisio qui ayant été cassé du service imperial s’étoit fait entrepreneur d’opera. Allant toujours de ma en pire cinq ou six ans après il comit des crimes de faux qui le firent condamner aux galeres où il mourut il y a deux ou trois six à sept ans.

Je fus frappé à Bologne de la vue d’un autre homme issu d’une grande famille, et né pour etre riche. C’étoit le comte Filomarino. Je l’ai trouvé dans la misere, et perclus dans tous ses membres par le mal venerien. J’allois souvent le voir tant pour lui laisser quelques pauls pour manger que pour étudier le cœur humain dans les propos qu’il me tenoit avec sa mechante langue seul membre que sa perte lui avoit laissé libre. Je l’ai trouvé toujours scelerat calomniateur, et faché de se trouver reduit à l’état où il etoit pour ne pouvoir aller à