Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/118

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l’air, se croisant, se poursuivant, décrivant mille chemins tortueux avec une prestesse admirable, abandonnaient aux vents leurs joyeuses chansons, tandis que le petit ramoneur,[1] planant au-dessus des cheminées, mêlait à leurs voix ses petits cris aigres et saccadés.

C’était le soir.

Les derniers rayons du soleil couchant coloraient de teintes roses et safranées le dôme de la forêt.

La chaleur avait été étouffante pendant tout le jour.

La brise du soir, gazouillant parmi les rosiers, les dahlias et les églantiers en fleur, rafraîchissait la nature embrasée et parfumait l’air d’enivrantes senteurs.



Réunis autour d’une table dressée, en

  1. L’hirondelle de cheminées.