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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/131

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Nous commencions à respirer un peu.

Déjà ils l’avaient dépassé et s’éloignaient paisiblement, lorsque l’un d’eux se détourna un moment.

— Ils l’ont découvert ! ils l’ont découvert ! s’écria tout à coup ma sœur, saisie d’épouvante.

En effet, ils s’étaient tous arrêtés, et se dirigeaient vers l’endroit où Joseph, courbé vers la terre, ramassait les branches d’un arbre qu’il venait de renverser.

Il n’avait aucun soupçon du danger.

Les Sauvages, abrités derrière les arbres, n’étaient plus qu’à une petite distance, lorsqu’on entendit un coup de fusil et Joseph tomba à la renverse.

Le croyant mort, ils s’avançaient triomphants pour le dépouiller ; mais Joseph, que la balle en effleurant la tête n’avait fait qu’étourdir, se redressant