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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/132

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tout à coup et se faisant un rempart de l’arbre près duquel il était, saisit son fusil et en étendit deux raides morts sur la place.

Les autres, effrayés, se retirèrent précipitamment vers la lisière du bois et alors une vive fusillade commença de part et d’autre.



Joseph était un habile tireur.

À chaque coup il abattait un ennemi.

Trois avaient déjà succombé.

Nous attendions dans les transes de l’agonie, l’issue du combat qui n’aurait pas été douteux si les Sauvages avaient eu affaire à un ennemi ordinaire.

Mais Joseph était un terrible adversaire.

Blotti derrière son arbre, à peine avait-il tiré un coup, qu’en une seconde il avait rechargé son fusil.