Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/143

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cruelle, bien lamentable ; mais ses angoisses n’ont duré qu’un moment ; ses maux sont finis ; elle est maintenant heureuse au ciel.

Mais moi, mon Dieu ! que vais-je devenir ?…

Vous voyez dans quel affreux état ils m’ont mise…

Mon Dieu ! mon Dieu ! ayez pitié de moi !

Et l’infortunée jeune fille, se tordant dans l’agonie du désespoir, se jeta, en sanglotant, dans nos bras, nous pressant contre son cœur, et nous suppliant d’avoir pitié d’elle, de ne pas l’abandonner, de l’arracher des mains de ses bourreaux.

Ah ! qu’il est triste, qu’il est déchirant d’être témoin d’un malheur qu’on se sent incapable de consoler !

Nous passâmes toute la nuit à pleurer avec elle, cherchant à l’encourager, et à lui donner quelqu’espoir.