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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/144

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Je sentais qu’il y avait une sorte de cruauté à lui inspirer une confiance que je n’avais pas ; car je connaissais les Sauvages.

Je savais que ces monstres n’abandonnent jamais leurs victimes.



Le lendemain, mon père, après avoir longtemps caressé les Sauvages, intercéda auprès d’eux en faveur de la jeune captive, et leur offrit toutes espèces de présents pour la racheter ; mais rien ne put les tenter.

Ils étaient encore à moitié ivres.

Il employa tour à tour les prières et les menaces pour les toucher.

Mais ni les présents, ni les prières, ni les menaces ne purent l’arracher de leurs mains.

L’infortunée jeune fille se jeta même