Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/184

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son âme une empreinte si pleine de charme et de poignante amertume.

Sa lèvre murmurait une ardente prière.

La prière ! Oh ! pour le cœur endolori, c’est le céleste dictame ; c’est le sourire des anges à travers les larmes de la terre.

Longtemps elle s’entretint avec son Dieu, exhalant sa prière avec ses soupirs et ses larmes, agenouillée au pied de cette croix, sur ce gazon encore humide du sang de l’innocente victime.

Enfin, au moment où elle allait se relever pour s’éloigner, elle leva un instant la vue, et crut apercevoir comme une ombre qui s’agitait à l’ouverture d’un soupirail percé dans le mur d’une sorte de petit hangar qui s’élevait à quelques pas devant elle.

Un nuage vint alors à passer sur la lune et l’empêcha de distinguer quel pouvait être cet objet.