Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/205

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Ce n’était pas le murmure des cascades,

ni le bourdonnement des insectes,
ni les éclats de rire des enfans,
ni les mugissements des troupeaux,
ni les voix d’hommes ou de femmes,
ni le frémissement des avoines courbées par les tièdes zéphyrs,
ni les rires des faneurs,
ni les plaintes du vent dans les cimes chenues des vieux érables,
ni les notes tour à tour métalliques ou veloutées des superbes goglus voltigeant sur les foins diaprés,
ni les tintements pieux des cloches lointaines,
ni la forte clameur qui sort des noires voûtes des bois,
ni les échos des montagnes,
ni les mystérieuses haleines suspendues aux lèvres de la nuit,