Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/226

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pèlerin des forêts canadiennes, qui revient des plages étrangères !



Après une longue traversée, le vapeur qui le porte bat enfin de son aile fatiguée les flots du grand fleuve.

Il fait nuit.

Le jeune voyageur se promène, seul et pensif, sur le pont du vaisseau et cherche à distinguer, à travers la brume de la nuit, une ligne noirâtre qui se dessine entre le ciel et les flots.

C’est la côte voisine ; c’est le sol de la patrie, qu’il revoit enfin après une longue absence !

Oh ! comme son cœur palpite d’une inexprimable ivresse !

Oh ! comme il a hâte de voir paraître le jour, afin de pouvoir reposer, à loisir, ses regards sur ce rivage adoré !