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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/244

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Les traits de son visage, hâlés par le soleil, et d’une remarquable régularité, semblaient avoir été taillés dans un bloc de bronze florentin.

Sa barbe était noire, tandis que ses cheveux, qu’il laissait croître depuis longtemps et qui retombaient négligemment sur ses épaules, étaient d’un blond châtain.

Un grand air de bonté se reflétait sur toute sa physionomie.

Ses yeux, qu’il tenait habituellement à demi-fermés, lui donnaient au premier abord une apparence engourdie ; mais ils étincelaient d’une rare intelligence, enchâssés sous leurs sourcils noirs et épais, lorsqu’il était sous l’influence d’une émotion un peu vive.

Du reste, dans sa personne, rien n’était remarquable, si ce n’est un air d’apathie et d’insouciance, que l’extrême